Six ans après le premier opus, Watch Dogs Legion apporte un nouveau souffle à la licence en permettant aux joueurs de se lancer à nouveau dans une aventure où le piratage est le maître mot, mais pas que.

On se bat pour un idéal, au milieu d’une ville londonienne sous contrôle quasi militaire. Un combat pour des libertés, avec un fond d’actualité, le tout saupoudré de nouvelles technologies futuristes.

L’univers

Adieu les USA, bonjour Londres. Watch Dogs Legion change de continent et d’ambiance pour nous placer au coeur d’une révolution civile. La ville est sous le contrôle d’un groupe armé mandaté par le gouverment pour arrêter DeadSec, l’organisation criminelle à laquelle vous appartenez.

Vous êtes accusé d’avoir réalisé un attentat qui n’est pas de votre fait et vous allez donc devoir démasquer les vrais coupables, tout en sauvant la ville de cette dictature.

Vous incarnez le héros de votre choix. En fait, vous allez pouvoir jouer avec n’importe quel personnage, si tant est qu’il habite à Londres et que vous avez quelques minutes devant vous pour le recruter.

Le jeu

Watch Dogs Legion change la donne. Ce n’est pas le jeu dont vous êtes le héros, mais le jeu dont vous êtes les héros.

Le principe est simple et hyper bien trouvé. Vous débutez la partie avec un personnage que vous sélectionnez parmi une vingtaine d’habitants générés aléatoirement. Chaque personne possède ses particularités: un métier, une apparence physique, une tenue vestimentaire, mais aussi des compétences (actives et passives).

Vous pouvez donc débuter avec un podcaster qui pirate facilement les smartphones, ou une boxeuse qui encaisse bien les coups (mais qui a le hoquet et qui se fait repérer pas les ennemis). Cela vous permettra de prendre en main le jeu tout en comprenant le principe des compétences.

Une fois cette première étape passée (après un court prologue de mise en situation où l’on incarne un héros qui n’est pas sans nous faire penser à James Bond), les choses sérieuses commencent.

Pour sauver Londres, il faut recruter des agents au sein de votre petite organisation qui pour le moment ne compte qu’un membre: vous.

Il vous suffit de vous promener dans la rue et de pirater les smartphones des passants en pressant simplement une touche de votre manette pour en apprendre plus sur les personnes que vous croisez. Nom, métier, compétences (positives ou négatives), c’est une petite fiche de présentation qui apparait instantanément au dessus des personnes que vous piratez.

Quand vous aurez trouvé votre nouvelle recrue potentielle, il vous faudra réaliser une petite mission (générée aléatoirement) pour lui « rendre service ». Effacer des données personnelles, sauver un ami, le genre de mission qui n’est pas à la porté de n’importe qui (quoi que, en fait si, mais c’est vous qui voius en chargez).

Ce court challenge terminé, vous voici à présent rejoint par un nouvel habitant que vous pouvez incarnez à volonté. Il suffit de vous rendre dans le menu et de choisir qui vous souhaitez jouer.

C’est assez innovant comme état d’esprit, car cela nous permet de constituer une équipe d’agents aux compétences multiples, sans avoir de système d’expérience et de spécialisation (qu’il faut monter pendant des heures interminables )que l’on retrouve dans la plupart des jeux classiques.

On ne va pas réfléchir 5 minutes sur le fait d’augmenter une compétence discrétion pour notre héros, sur l’achat d’une nouvelle arme ou sur l’amélioration de mes talents de piratage. Si on veut devenir un expert en drones, il suffit d’aller recruter un habitant qui a déjà ces compétences et le tour est joué.

Le principe du recrutement nous donne la possibilité d’essayer différents styles de jeu sans que cela ne nous pénalise dans notre expérience de jeu. On peut découvrir après 2 heures à avoir joué les espions que l’on s’amuse aussi bien en mode gunfight à gogo avec une arme létale, qu’avec un mini-robot araignée qui nous servaient à pirater les portes de sécurité.

Pour nous faire visiter ce monde ouvert qui nous transporte dans les quartiers de Londres, Watch Dogs Legion mise sur deux choses.

La première c’est l’intrigue principale qui nous fait voyager un peu partout, une excuse habituelle pour profiter du superbe travail réalisé par les équipes de développement. Se balader, c’est aussi le meilleur moyen de tomber sur un habitant avec un bon potentiel pour votre recrutement.

La seconde c’est le contenu additionnel. D’un côté, il y a des missions « facultatives » dans chaque quartier qui permettent de débloquer des agents « experts ». Il s’agit de profil avec plus de compétences que la moyenne des habitants, avec des personnalités originales, pour nous donner envie d’essayer d’autres façons de jouer.

Mais il y a aussi des objets à ramasser partout dans la ville, que ce soit des indices audio sur l’histoire ou encore des emails. Ce qui vous fera vraiment visiter la ville, c’est votre envie de trouver des « points tech ».

Il s’agit de points d’expériences pour débloquer des améliorations (compétences actives ou passives, accessoires…) pour tous vos agents. On va d’un double saut pour votre petit robot araignée à la possibilité de pirater des drones armées, en passant par la possibilité de se rendre invisible à volonté.

Des améliorations que vous pouvez affecter à vos agents quand vous le souhaitez, avant de débuter une mission ou même pendant que vous flânez entre deux magasins.

Si la ville est grande, on possède plusieurs moyens de locomotion. On peut voyager rapidement en utilisant la carte et en sélectionnant les sorties de métro, mais on a aussi des voitures disponibles constamment. Dans un monde ultra-connecté, les voitures autonomes se déplacent sans arrêt et on en voit dans toutes les rues. (Il y a aussi des motos).

Si vous avez besoin de prendre de la hauteur, vous pourrez opter pour un drone de construction. S’ils ont initialement pour vocation de transporter des charges lourdes (que vous pouvez lâcher sur vos adversaires), ils sont parfait pour vous transporter dans les airs, loin de la vue des gardes et autres forces armées.

Vous l’aurez compris, Watch Dogs Legion souhaite nous donner la liberté de jouer comme on le veut. Que ce soit notre personnage (physiquement, sa tenue, ses compétences, ses accessoires) mais aussi la façon dont on va aborder les missions (plutôt discrétion, ou plutôt piratage, pourquoi pas ambiance scène d’action, ou totalement en remote avec un drone…).

Vous pouvez aussi vous servir du métier de votre agent pendant la mission ! Si celui ci travaille en milieu hospitalier par exemple, vous passerez incognito dans un hôpital, ce qui n’est pas le cas si vous incarnez un ouvrier en bâtiment…

Votre agent peut se faire arrêter pendant vos péripéties, ce qui l’enverra directement en garde à vue. Vous serez obligé d’utiliser un autre de vos agents pour continuer l’aventure le temps que celui ci soit libéré.

Pire, il peut mourir (si vous activez l’option). Une mort permanente qui ajoute un peu de piment à votre partie. Je vous conseille de l’activer si vous souhaitez vous attacher à vos recrues. Cela rajoute une dimension à vos personnages qui peuvent paraitre un peu trop « jetable » dans le cas contraire..

Le travail réalisé sur la ville est superbe et le jeu m’a donné le blues de Londres en à peine quelques heures. Les rues ne sont pas bondées, mais suffisamment pour croiser des habitants à pirater. On prend plaisir à explorer les quartiers, à observer les agendas des uns et des autres pour trouver la perle rare à ajouter à notre équipe.

Watch Dogs Legion n’est pas un jeu d’action classique et il pourra en dérouter plus d’un, mais il offre un mélange d’action/infiltration/piratage qui fait penser à Mission Impossible. Si vous êtes plutôt « bourrin », rien ne vous empêche de l’être ici aussi.

En fait, Watch Dogs Legion vous propose de jouer comme vous le souhaitez, avec le personnage que vous préférez. Tout simplement.

Seul véritable bémol, bien que les habitants soient générés aléatoirement, les recrues avec un fort potentiel ne courent pas les rues. On croise souvent des personnages avec une ou deux compétences. Il faut se tourner vers nos ennemis pour découvrir de vraies personnages intéressants. Et là encore, il n’existe pas 50 compétences différentes qui valent tant que ça le coup.

On compose une équipe d’une douzaine d’agents (20 maximum), pour au final n’en utiliser que 4 ou 5 pour nos missions.

La durée de vie

Je ne compte plus les heures passées sur le jeu, à me balader dans la ville et à avancer dans l’histoire principale. Si l’ambiance du jeu vous plait, n’hésitez pas à faire plusieurs courtes sessions, en vous donnant des objectifs pour découvrir Londres.

Verdict

Les points positifs

  • On visite la ville avec plaisir
  • Le principe du recrutement des agents est top

Les points négatifs

  • Le gameplay se met à tourner en rond au bout d'un moment

Mentions spéciales

Les compétences passives utiles
8
Les compétences passives qui nous désavantages
10

En résumé

Watch Dogs Legion propose un jeu original en nous permettant d'incarner n'importe qui, pour changer notre façon de jouer à volonté, sans avoir à améliorer un personnage en particulier pour obtenir de nouvelles compétences. Une vraie bonne idée, qui fonctionne, et qui nous offre une expérience de jeu divertissante dans un Londres parfaitement réalisé.

Où se trouve la note attribuée au jeu dans ce test ?
C'est simple, il n'y en a pas. Nous pensons que l'expérience offerte par un jeu vidéo ne peut être réduite à une notation arbitraire aussi complexe soit-elle. Nous vous invitons à lire l'ensemble du test ainsi que le verdict qui donnent une idée assez détaillée sur l'expérience procurée par le jeu.