Débutons cette nouvelle année avec un jeu vidéo empreint de magie et de poésie. Don’t Nod nous embarque dans un monde original où notre activité principale est l’escalade mais surtout la découverte d’une civilisation perdue.

Je me souviens de l’effet wahou/wtf lorsque le jeu avait été dévoilé. Un jeu vidéo dans lequel on va passer son temps à escalader, vu comme ça on ne se doute pas de tout ce que le titre va nous apporter, et pourtant c’est une véritable pépite.

L’univers

Dans Jusant on incarne un personnage énigmatique qui est accompagné par un petit animal aussi mignon qu’étrange. Le jeu débute sans nous poser les bases de l’histoire pour nous offrir l’occasion de les découvrir par nous même. Tout ce que l’on sait, c’est que nous allons devoir gravir une tour immense. Si l’objectif est flou, l’univers qui nous entoure est quant à lui tout sauf familier.

Jusant va nous permettre de respirer, de nous aventurer dans des lieux colorés et magnifiques, à notre rythme, le tout accompagné de notre petit bête bleue et d’une musique somptueuse.

Le jeu

C’est dans un univers sans vie (en tout cas sans humain) que notre histoire débute. Notre personnage débute l’ascension d’une tour de roche érigée au milieu d’un désert où les épaves de bateaux échouées jonchent le sol. C’est un environnement étrange et empreint de solitude dans lequel on va essayer de grimper au mieux, sans tomber.

Pour se faire nous sommes équiper d’une paire de gant, d’une corde de sureté et de pas mal de courage. Le gameplay se veut simple mais hyper efficace. On va devoir grimper en prenant des prises sur les murs ou les échelles, en jouant avec les gâchettes de notre manette (à l’image de ce qu’on a pu avoir l’occasion de faire dans Death Stranding).

On laisse la gâchette droite presser pour tenir notre main droite fermée, puis on bouge le bras gauche et on referme notre prise en appuyant sur la gâchette gauche. Et on alterne pour grimper à notre rythme. 

Ce gameplay peut sembler compliqué à première vue mais c’est finalement assez simple de prendre la main. Surtout qu’on peut se laisser tomber grâce à notre corde de protection (qui s’accroche toute seule dans un premier temps) et on se met à gravir petit à petit des falaises abruptes sans avoir peur de la chute. Jusant n’est pas le « Dark Souls » de l’escalade et plutôt que de vouloir nous offrir un jeu de simulation pointu d’escalade, c’est un gameplay qui nous oblige à prendre un peu notre temps durant cette ascension.

Exit la performance, on explore, on s’aventure et on profite de l’instant présent. On prends plaisir à découvrir des constructions abandonnées aux formes énigmatiques. On passe à travers des villages aériens vides mais où l’on sent que la vie avait un côté magique. L’atmosphère est particulière, on ne sait pas si tout est abandonné depuis des dizaines d’années ou plusieurs siècles. Cette sensation m’a rappelé Shadow of the Colossus et The Last Guardian. Ces univers étranges où l’on se sent un peu perdu car on a pas de notion du temps.

Dans Jusant, on ne va pas non plus évoluer ou débloquer des compétences à gogo. Les situations où l’on doit gravir notre tour deviennent de plus en plus complexes, mais le rythme d’apprentissage est intelligent. On apprends au fur et à mesure à utiliser notre corde et à se balancer, à explorer et à découvrir tous ces petits détails éparpillés le long de notre aventure.

Etonnamment Jusant nous propose plusieurs biomes à parcourir. On pourrait penser ne voir qu’un seul type d’environnement en grimpant notre tour et pourtant c’est loin d’être le cas. Les décors et constructions qu’on traverses sur notre parcours sont magnifiques (et véritablement magique). Il faut aussi noté à quel point le jeu est beau, autant graphiquement que sur le choix de la direction artistique. Plutôt que d’aller vers un réalisme et une 8K/120fps, on est ici dans un monde plein de couleur où les falaises très brutes contrastent complètement avec la richesse des histoires que l’on découvre en lisant une carte ou un bout de papier qui a traversé le temps.

Jusant réussi quelque chose qui n’est pas aisée, il nous raconte une histoire et nous fait même vivre des émotions fortes, sans pour autant nous la conter. 

L’atmosphère

On se retrouve face à un mélange parfaitement dosé. Entre le style graphique du jeu, sa narration qui se fait avec les indices que l’on trouve éparpillés et la musique composée par Guillaume Ferran qui est tout simplement magnifique.

La durée de vie

Jusant est un jeu court et ce même si vous souhaitez prendre votre temps. Il faudra compter environ 3 heures pour venir à bout de votre escalade. Le jeu est bien pensé puisque vous pouvez jouer à nouveau les différents chapitres de l’histoire via le menu de sélection au démarrage.

Une fonctionnalité qui est toujours la bienvenue puisque vous aurez plusieurs objets à découvrir pendant votre exploration pour comprendre un peu plus l’univers qui vous entoure.

Verdict

Les points positifs

  • L'atmosphère dans laquelle on évolue
  • La beauté du jeu et sa direction artistique parfaite
  • La simplicité de la prise en main

Les points négatifs

  • Trop court, comme tous les bons jeux...

Mentions spéciales

En résumé

Avec un gameplay au demeurant simple, Jusant nous offre l'opportunité d'explorer les vestiges d'un monde étrange et familier. Accompagné d'un petit être tout aussi énigmatique et magnifique que les ruines que l'on traverse, notre aventure nous emmène en haut d'un sommet où l'eau semble avoir échappée à la logique scientifique. C'est un véritable bijou qui nous permet de nous évader en quelques minutes.

Où se trouve la note attribuée au jeu dans ce test ?
C'est simple, il n'y en a pas. Nous pensons que l'expérience offerte par un jeu vidéo ne peut être réduite à une notation arbitraire aussi complexe soit-elle. Nous vous invitons à lire l'ensemble du test ainsi que le verdict qui donnent une idée assez détaillée sur l'expérience procurée par le jeu.