Il aura fallu attendre cet été pour que je découvre l’existence de Ghostrunner, et quelle découverte. Un jeu de parkour et de combat dans un univers futuriste, développé par One More Level, Slipgate Ironworks et 3D Realms.

Le genre d’ovni qu’on ne voit pas souvent sur console et qui ne peut pas vous laisser indifférent une fois la manette en main.

L’univers

Bienvenue dans un futur apocalyptique où l’humanité s’est réfugiée dans une tour géante. Ce batiment est en fait la dernière ville encore debout, et elle regroupe l’ensemble de la population divisée en castes dans un environnement chaotique.

Vous incarnez un ghostrunner, un combattant, sans trop savoir si vous êtes humain ou machine.

Armé de votre katana, vous allez devoir vous frayer un chemin jusqu’en haut de la tour pour sauver l’humanité mais aussi votre vie, si tant est qu’elle vaille quelque chose.

Le jeu

Si vous êtes plutôt du genre à prendre votre temps en admirant le décor dans un jeu vidéo, vous allez être dépaysé. Ghostrunner va mettre votre talent et votre esprit d’initiative à rude épreuve.

Votre héros doit traverser des environnements hostiles en grimpant sur les toits, en courant sur les murs ou en slidant sous tuyaux d’aération. Si à première vue cela semble sympathique (à l’image d’un Mirror Edge), on a droit ici à un environnement cyberpunk très dark.

Pas de vue à la 3pèe personne ici vous l’aurez compris, on expérimente cette aventure en voyant tout à la première personne, ce qui ajoute une sensation de vitesse juste comme il faut.

Le jeu respecte le principe simple suivant: il vous suffit de toucher une fois un adversaire pour le tuer. Ce mécanisme est aussi valable pour vous. Si une balle de pistolet vous atteint, c’est retour au début de la séquence de combat immédiatement et un nouveau combat vous attend.

Ne vous inquiétez pas, le chargement est immédiat et on repart à l’attaque en moins de temps qu’il ne faut pour se rendre compte qu’on s’est fait tuer.

L’idée est donc de réussir la scène de combat parfaite (ou presque), en essayant d’attaquer nos adversaires par des angles différents, voir des techniques différentes.

Notre héros commence l’aventure avec un katana, mais il va pouvoir gagner de nouvelles compétences au fur et à mesure de son ascension dans la tour.

Si l’on possède une faculté pour « ralentir le temps » et dasher dès le départ, on pourra ensuite envoyer des « ondes » à distances, contrôler les ennemis pour qu’ils se retrouvent les uns contre les autres ou encore projetter les adversaires dans les airs. Vous découvrirez tout ça bien assez tôt.

Nos facultés se « rechargent » en fonction des kills réalisés, et on se met rapidement à courir dans tous les sens tout en donnant des coups de katana à tout va.

La façon d’équiper nos pouvoirs est assez bien pensée puisque chaque pouvoir est représenté par des modules que l’on doit activer ou non. Pour les activer, il faut les placer sur un panneau, et se panneau ne possède pas une place illimité. Il faut choisir des modules plutôt que d’autres, et cette décision impacte notre façon de jouer.

On a évidemment la possibilité de changer de module pendant la partie autant qu’on le souhaite, pour essayer de nouvelles combinaisons.

Sans oublier quelques bonus temporaires que l’on peut récupérer pendant notre exploration. Ces derniers nous permettant de sauter plus haut ou encore d’avoir des shurikens électriques. Des features que l’on récupère malheureusement assez rarement mais qui ajoute un peu de fun à nos combats.

Ghostrunner a même réussi un coup de maitre avec la possibilité de renvoyer les tirs de nos ennemis pour les tuer en un coup, à la mode Star Wars, si vous réussissez à respecter le bon timing.

Le jeu mélange des passages de combats et des phases de parkour, le tout avec un timer et des objets à récupérer un peu partout. Si l’univers est « en couloir », il n’empêche qu’il regorge de détails et qu’il est visuellement très réussi.

La musique vient ajouter une dimension de vitesse à tout ça et c’est juste parfait.

Il y a aussi des passages moins réussis où l’on doit explorer un univers virtuel. Ils servent de tuto pour obtenir nos nouveaux pouvoirs, mais ils cassent un peu le rythme classique du jeu.

C’est dommage car on n’a pas envie de décrocher une fois qu’on a lancé la partie. L’ivresse de la vitesse, mariée à l’envie de réaliser des combats de plus en plus stylés.

Scénaristiquement ce n’est pas le jeu de l’année, mais on est surtout la pour l’action plus que pour la réflexion. Difficile de s’attacher à notre personnage le temps de l’aventure, mais en même temps, l’histoire a le mérite d’exister. Elle fait bien le travail pour nous donner une raison de gravir cette tour de mieux en mieux défendues.

La durée de vie

Il faut environ 6h à 8h pour terminer l’histoire. Elle ne possède pas un mode facile ou difficile, il faudra donc prendre votre mal en patience si vous bloquez sur un combat. Vous avez toujours la possibilité de refaire les niveaux dans l’ordre que vous voulez, pour retrouver des objets que vous auriez ratés, ou pour améliorer votre temps.

Ghostrunner est sans aucun doute un très bon jeu pour les fans de speedruns.

Verdict

Les points positifs

  • La difficulté croissante
  • Le soucis du détail dans le décor
  • La variété des pouvoirs et des ennemis

Les points négatifs

  • Les tuto pendant le jeu pour les nouveaux boosters/pouvoirs
  • L'histoire pas folle

Mentions spéciales

Les différents katanas
7
La musique
9

En résumé

Ghostrunner nous permet de nous défouler de façon intelligente dans un jeu d'action et de parkour futuriste. Si l'histoire n'est pas ici la priorité, c'est bien le gameplay qui est complètement addictif, avec des déplacements horitontaux et verticaux fluides, nous poussant à la recherche de la séquence de combat parfaite.

Où se trouve la note attribuée au jeu dans ce test ?
C'est simple, il n'y en a pas. Nous pensons que l'expérience offerte par un jeu vidéo ne peut être réduite à une notation arbitraire aussi complexe soit-elle. Nous vous invitons à lire l'ensemble du test ainsi que le verdict qui donnent une idée assez détaillée sur l'expérience procurée par le jeu.