C’était l’une des exclusivités mises en avant par Xbox lors de la sortie de ses Xbox Series X|S. Une sortie prévue pour le line-up, finalement repoussée et qui voit le jour sur PlayStation 5 quelques mois après.
C’est assez rare qu’un constructeur communique autant sur un jeu d’horreur, d’autant plus qu’il s’agit d’une nouvelle licence et non la suite d’un titre à succès. La raison ? La feature à la mode pour dire que la new gen met les anciennes consoles au tapis, j’ai nommé les mondes parallèles.
L’univers
The Medium se déroule dans le beau pays qu’est la Pologne en 1999 et plus précisément dans des décors abandonnés. En effet, le jeu nous propose de faire un peu d’urbex et comme vous n’avez pas emporté votre appareil photo vous allez plus vous intéresser à l’histoire des endroits que vous allez explorer.
Le jeu est un mélange entre décors démolis, vestiges d’un gouvernement communiste mais aussi d’un monde totalement fictif, un « royaume des esprits » en quelque sorte. Ce plan qui n’est pas le notre est inspiré directement du travail de Zdzisław Beksiński et je vous invite à aller le découvrir si vous ne le connaissez pas pour comprendre un peu plus d’où vient le style artistique de The Medium.
Le jeu
Si vous avez envie de jouer à un jeu pour vous détendre tout en explorant tranquillement des contrées magiques et féériques, vous avez clairement fait fausse route. The Medium est un jeu d’horreur « psychologique » où l’on incarne Marianne, une personne dotée de pouvoirs spirituels.
Marianne a la faculté de voir un royaume qui existe en parallèle du notre, et ce à n’importe quel moment sans vraiment le contrôler. Ce qu’elle fait dans ce monde se passe aussi dans le notre. Une grande partie des mécanique du jeu reposent sur ce « double monde ».
The Medium nous propose d’évoluer à travers des bâtiments où il faudra réussir à ouvrir des portes fermés à clef, résoudre des énigmes assez basiques, le tout dans deux mondes à la fois. On pourra remettre le courant dans le royaume des esprits pour déverrouiller une porte dans le monde réel. L’originalité du jeu réside dans le fait que l’on voit les deux mondes en même temps, et que notre personnage évolue de façon identique dans ces deux environnements.
Si l’on ne croise personne dans le monde réel, ce n’est pas le cas de l’autre côté et il faudra faire preuve de sang froid pour enchainer les phases d’infiltration. On ne se bat pas vraiment dans The Medium, on ne possède pas une arme à utiliser avec parcimonie comme dans un Resident Evil (ou un Alan Wake), ici on essaie de s’échapper et de ne pas se faire repérer.
Ce qui fait peur donc, c’est la présence de « monstres » qui nous tueront au moindre contact, le tout dans une ambiance flippante à souhait. L’histoire qui semble au début assez basique est enfin beaucoup plus complexe que ça et il vous faudra donner toute votre attention pour comprendre ce qui se déroule devant vos yeux.
En plus de ce coté flippant, il faut évidemment que le choix artistique du jeu ne sera pas du goût de tout le monde. Le royaume des esprits est fait de poussière, de chair et de sang, de quoi vous donner quelques cauchemars pour les prochains jours (sans parler des âmes que vous rencontrez ici et là).
Le jeu est accessible niveau énigme et exploration, car on passe la plupart de notre temps à déambuler dans des couloirs et bâtiments désaffectés. Il n’y a pas de difficulté si ce n’est quelques passages un peu stressants mais qui ne demande pas d’être rejoué une dizaine de fois pour les passer. On est pas la pour le challenge, on est la pour l’expérience que nous procure le jeu.
J’adore les histoires un improbables comme celle de The Medium et si vous êtes aussi fans des scénarios proposés par The Evil Within, Alan Wake ou Control, vous devriez apprécier la dose de WTF de ce jeu.
Le passage entre les deux mondes ses fait assez naturellement au bout de quelques heures de jeu. Il faut mettre en avant que The Medium nous offre une expérience « scénarisée » avec un côté un peu cinématographique.
On alterne les moments dans le monde réel, puis dans le royaume des esprits, puis dans les deux, mais le jeu décide quand on a accès ou non à l’un des deux mondes. Cerise sur le gâteau avec les cinématiques qui mélangent habillement les deux environnements en nous offrant des prises de vue improbables et originales.
L’histoire de Marianne se déroule devant nos yeux, se mélangeant petit à petit avec un événement inexpliqué qui sert de background à notre aventure. Mais The Medium propose plus que juste cette exploration et je trouve que l’histoire devient vraiment prenante une fois que l’on commence à comprendre ce qu’il s’est passé.
La durée de vie
Il faut compter une dizaine d’heures pour venir à bout de The Medium en explorant en détail tous les recoins et en lisant les documents éparpillés ici et la. Ce sont ces détails qui donnent une autre dimension à cette histoire loin d’être simple.
Pas de mode de difficulté ni de new game plus, si vous souhaitez revivre l’aventure il faudra recommencer à zéro.